le 31 mars 2025 9 minutes

Jean-Pierre CIESIELSKI – Fondateur THE BOUNCE MENTOR

Jean-Pierre, on te connaît comme un habitué des Sommets, mais cette année tu reviens avec une nouvelle casquette : celle de fondateur de The Bounce Mentor. Raconte-nous, qui es-tu aujourd’hui, et quel est ce nouveau projet ?

Aujourd’hui, je suis un constructeur de routes nouvelles pour les athlètes et les performeurs. Pendant des années, j’ai vu trop de talents se limiter à des méthodes incomplètes, focalisées sur la seule dimension mentale ou l’entraînement technique. The Bounce Mentor, c’est ma réponse : un programme d’accompagnement totalement repensé, un mentoring personnaliséancré dans ce que nous appelons “The Bounce Zone”.

The Bounce Zone est l’aboutissement d’une réflexion profonde : la performance ne dépend pas uniquement de la tête ou de la technique, mais d’une synergie corps-esprit. On s’est rendu compte que, pour pleinement exploiter son potentiel, chaque athlète doit aussi apprivoiser sa physiologie — son système nerveux, ses émotions, ses ressentis — et les aligner sur ses objectifs. Chez The Bounce Mentor, on ne veut plus simplement “forcer” le mental : on apprend aux sportifs, aux leaders, aux coachs, à tirer avantage de leur propre corps et à déverrouiller leur créativité et leur résilience, sur mesure, selon leur nature, leur ADN.

En somme, nous nous  présentons comme des catalyseurs, des accélérateurs de potentiels: On veut simplifier la vie de ces athlètes, tout en décuplant leur impact, que ce soit sur le terrain, dans leur communication, ou dans leur reconversion future. on ne veut rien laisser au hasard mais avec toujours la même vision:Rien n’est impossible à qui rêve, ose, travaille, n’abandonne jamais…et sait s’entourer. On bosse sur le digital aussi (plateforme de coaching en ligne, réalité augmentée et outils IA). L’idée, c’est de faire gagner du temps et de l’efficacité, parce qu’on n’oublie pas qu’on a tous 86 400 secondes dans une journée, pas une de plus. Alors comment exploiter ces secondes pour atteindre la vraie performance ? C’est exactement ce que je veux apporter.

Le thème central des Sommets cette année, c’est la performance. Un sujet qui t’est forcément familier, toi qui évolues dans l’univers des athlètes de haut niveau. Quelle est ta vision, ta définition personnelle de la performance ?

La performance, c’est l’alchimie de nos capacités physiques, de notre réactivité émotionnelle et de notre lucidité stratégique, tous unis dans l’instant décisif. On la réduit trop souvent à la force mentale ou à l’entraînement technique ; en réalité, rien n’est plus subtil que cette fusion entre ce que l’on ressent dans notre corps et ce que l’on veut accomplir avec notre tête.

Quand je parle de performance, je parle de domination complète de la situation : tu peux avoir répété un geste des milliers de fois, si tu ignores comment ton organisme réagit quand la tension grimpe, tu finiras par flancher. À l’inverse, si tu canalises ta respiration, ton rythme cardiaque, ta posture, et que ton esprit reste focus sur ton objectif, alors tu peux littéralement déployer tout ton potentiel. C’est un état où ta confiance se marie à tes sens pour transcender la pression ambiante.

En clair, la performance, c’est l’art d’être à son apogée exactement au moment où l’enjeu est le plus grand — celui où l’erreur n’a pas sa place et où la victoire se décide. C’est le résultat d’un travail quotidien, d’une connaissance intime de soi, et d’une ambition toujours tournée vers la maîtrise, voire la re-définition, des limites. Et quand tu touches cette zone de transcendance, tu saisis que tu n’es pas là pour survivre, mais pour imposer ta marque et exiger de toi-même le meilleur, jusqu’à dominer ce que tu croyais être tes plus hauts standards.

Entre le monde du sport et celui de l’entreprise, il y a souvent plus de points communs qu’on ne le pense. Quels parallèles vois-tu entre la performance chez les athlètes et celle que l’on attend des dirigeants ou des équipes en entreprise ?

La performance sportive et celle d’une équipe dirigeante se rejoignent dans la capacité à fonctionner sous haute intensité, quand l’enjeu n’autorise pas l’à-peu-près. Un athlète de haut niveau se prépare pour son instant de vérité : tout doit être aligné — endurance, concentration, gestion du stress — afin de délivrer le geste parfait quand la marge d’erreur est nulle. Dans l’entreprise, c’est pareil : un dirigeant fait face à des moments-clés — négociations vitales, présentations décisives, décisions stratégiques — qui exigent la même exigence de cohérence intérieure et de sang-froid.

La vraie différence se situe dans la dimension du temps. Sur un terrain, tu peux basculer d’un échec à un succès en quelques secondes ; dans une boîte, la réalisation d’un projet s’étale parfois sur des mois. Mais le fond reste identique : anticiper, s’entraîner, être prêt psychologiquement et physiquement à supporter la pression du résultat, et surtout savoir gérer le collectif, parce qu’il n’y a pas de performance pérenne sans harmonie d’équipe. Athlète ou dirigeant, tu vis pour ces instants où tout se joue, où tu dois prouver que ton travail, ta préparation et ton ambition s’incarnent dans un acte de maîtrise totale. C’est là que la notion de dépassement se révèle : accepter de viser un niveau où l’échec peut faire mal, mais où la victoire te propulse loin au-dessus de ce que tu croyais possible.

Tu navigues entre deux mondes souvent présentés comme opposés : l’Europe et les États-Unis. Quelles pratiques venues d’outre-Atlantique pourraient, selon toi, inspirer les leaders européens ?

Les Américains ont un culte assumé de l’audace, un goût pour la prise de risque qui s’appuie sur un véritable travail d’anticipation. Là-bas, l’erreur est rarement condamnée ; elle devient un levier de progression. Et c’est sans doute la première inspiration que je recommanderais : osons davantage, acceptons de nous tromper pour mieux rebondir.

Ensuite, il y a chez eux un engagement total pour chaque projet : quand ils se lancent, ils se lancent à fond, avec un storytelling puissant et un alignement complet de leurs ressources. C’est l’idée de tout mettre en cohérence : le discours, la posture, la vision — de telle sorte que leurs équipes et leurs clients sentent qu’il se passe quelque chose de grand et d’inédit.

En Europe, on a parfois tendance à se brider par modestie ou par crainte du jugement : on veut bien avancer, mais en restant prudent, en n’affichant pas trop fort nos objectifs. Or, la compétition mondiale ne nous attend pas : il faut apprendre à parler haut, à affirmer notre ambition et notre volonté de changer la donne. C’est un état d’esprit qui mérite d’être importé, en l’adaptant à notre culture : rallier les talents, parler de conquête, de conquête positive — ne plus se contenter de faire “correctement” mais viser l’excellence audacieuse.

Au fond, je dirais qu’on gagnerait à puiser dans cet élan américain où l’on croit dur comme fer en son projet, et où tout s’oriente vers l’exécution de cette foi. Ce n’est pas de l’arrogance, c’est la conviction qu’il existe toujours un palier supérieur à atteindre — et qu’on s’y prépare, mentalement et physiquement, sans se ménager de fausses excuses.

Et toi, qu’est-ce qui t’amène aux Sommets cette année ? Qu’est-ce que tu viens y chercher, ou peut-être… y semer ?

J’ai besoin de ces deux jours comme d’une bulle d’oxygène, loin du tumulte quotidien. C’est un moment où je débranche les automatismes — tout ce bruit autour de la productivité, des objectifs, de la performance — pour me reconnecter à ce qui me fait vibrer : la rencontre, l’échange sans filtre, la quête d’idées folles qui nous rapprochent de nos idéaux. À chaque fois, je retrouve cette intensité qu’on a parfois perdue dans le train-train de nos vies.

Et puis il y a aussi Cyrille et son humour si particulier jouent un rôle essentiel : il brise les barrières, nous fait rire de nos travers, et en même temps, nous pousse à nous poser de vraies questions. On réalise qu’on peut être sérieux dans notre ambition tout en restant léger et humain. C’est ce contraste qui me touche : le fait d’être entouré de personnes capables d’élever mon point de vue et de me rappeler que la performance n’est pas qu’un chiffre ou un titre, c’est aussi une aventure humaine où on apprend à se connaître, à se dépasser.

Venir aux Sommets, c’est se retrouver avec des gens qui partagent la même étincelle.

Enfin, je viens me nourrir des conférences inspirantes et y faire du networking. Hate de retrouver tout ce beau monde dans un lieu magique comme Méribel

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Les Sommets, qu’est-ce-que c’est ?

Les Sommets, ce sont 2 jours pour respirer, s’inspirer et penser les grands enjeux de transformation auxquels les entreprises font face.

Au programme, des masterclass en présence d’experts de haut-vol, des interviews de CEOs, des ateliers, des “walking-conf”, des cafés, des tisanes, des fondues, et des soirées dont les Sommets ont le secret pour créer des connexions humaines et neuronales privilégiées.

Envie de nous rejoindre, seul, avec vos associés ou avec votre équipe ? D’organiser votre séminaire aux Sommets ?

N’hésitez pas à nous contacter sur contact@les-sommets.fr. Pass individuel à partir de € 1200 HT, € 990 HT à partir de 2 pass. Soirée Masterclass et dégustation de Smith Haut-Lafitte en supplément (places limitées).

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